lundi 26 octobre 2009

Mangastronomie

Au milieu du 19ème siècle, l'art Japonisant éclot sur le continent européen, presque en même temps que la fin de la période Edo qui marque la fin du Moyen Age au Japon. Beaucoup de choses nous font penser au pays du soleil levant : les appareils photos, les sushis, les samouraïs, les geishas...et les Mangas ! Pour la génération Club Dorothé, nous avons peu à peu appris à cotoyer ces grands classiques de notre enfance (Les chevaliers du Zodiaque, DragonBall, Ken le Survivant qui a été interdit rapidement et bien sur Juliette je t'aime qui aurait du être interdit tellement c'était rasant) qui eux mêmes étaient tirés des "comics" japonais appellés Mangas. Les thèmes de ces Mangas varient énormément en fonction de leur classification : pour les jeunes enfants, pour les filles adolescentes, pour les garçons adolescents, pour les adultes. Ecole de Ninjas, super guerriers aux pouvoirs cosmiquesintersidérauxde laviequituent, magie, bande de motards, virus mortel, en bref les sujets sont vraiment vastes. A tel point que certains auteurs et dessinateur explore la voie du gout, de la finesse, de la gastronomie. J'ai retenu pour vous trois séries, l'une d'entre elle se résume à six tomes et les deux autres sont toujours en cours. "Sommelier" raconte l'histoire d'un sommelier (comme c'est étrange!) japonais qui répond au noms de Joe Satake. Il est à la recherche d'un mysterieux flacon qu'il a gouté quand il était enfant (mélangé à de l'eau, on n'invite pas à la débauche de nos petites têtes blondes) et pour ça il parcourt restaurants, pays, vignobles où il fait la démonstration de son immense talent de dégustateur. Sobres (un comble pour un manga sur le vin), élégants, simples, pleins d'humilité et bien ficelés, les six tomes de cette série méritent qu'on s'y attarde, de plus à la fin de chaque volume vous trouverez des fiches d'infos sur le vin et certains flacons.
"Les Gouttes de Dieu" (actuellement vol. 10 en Belgiq
ue) fait aussi la part belle à la boisson préférée de Bacchus. Dans un style déjà plus proche du manga type : affrontement entre deux candidats très doués, plein de ressource, avec du suspens qu'on pourrait en faire 5 saison avec les trois premiers numéros. La série reste néanmoins intéressante car une des prouesses des Gouttes de Dieu est de mettre en image les saveurs rencontrées dans les vins (parfois de façon exagérée) à travers des paysages, des associations à certain tableau ou encore des personnages. Shizuku est le fils d'un oenologue de réputation mondiale qui vient de décédé. Avant sa mort il a adopté un fils spirituel, oenologue lui aussi afin que ses deux "fils" s'affrontent dans une série de 12 duels qui consistent à retrouver douze bouteilles très particulières (domaine, producteur, millésime parfois même type de vigne) à l'aide de leur seule descriptions métaphoriques. Le hic c'est que face à cette oennologue et fils spirituel, Shizuku n'a jamais bu de vin (mais son père l'a éduqué). A la clé, une cave riche de centaine de bouteilles, des meilleurs crus. A nouveau cette série est fournie avec, à la fin de chaque tome, des pages d'explications sur les bouteilles, terroires, grands crus et autre.
Je terminerai, non pas par un manga sur le vin (faut pas déconner ce serait bien trop redondant) mai par un manga axé sur le café. La nouvelle grande mode, déjà à paris depuis quelques mois, c'est la caféologie : reconnaitre le terroire, le grain voir mê
me le millésime. Ce manga s'intitulle "Café Dream" et nous raconte l'histoire d'un jeune homme prénommé Sasuke. Il est passionné par le café, il se documente, il rencontre un torrefacteur, il vous prépare le meilleur expresso du monde avec seleument deux allumettes et un morceau de tatami, bref le gars est calé en la matière. Seul, et gros, problème son père tient un magasin de Thé réputé depuis l'ère d'Edo et il déteste le café et tout ce qu'il représente. On assisste à travers ces épisodes à un choc culturel, générationnel et amoureux. La petite amie de Sasuke n'est autre que la fille du patron d'un café (qui vend du café souvent confectionné par Sasuke).
Après un petit nombre d'histoires, on trouvera une recette, une fiche technique, des explications sur le café, ce que je trouve mieux integré que les fiches en fin de volume qu'on éludera plus facilement car elles sont en bloc, là elle sont distillées goute à goutte à travers le volume.

Voila bonne lecture, manger sain, ne buvez pas trop ou pas du tout si vous conduisez, on a qu'une vie profitez en

Gastronomoi

dimanche 25 octobre 2009

MégaBoschman

Minuit l'heure du crime. Je me ressert un verre de porto blanc de la Real Companhia Velha, fait à partir de Malvoisie. Allé je me jette à l'eau : Eric Boschman ! Etant donné que mon blog est consacré à la Gastronomie en générale ( avec un grand G comme dieu ) : acteurs, produits, lieux, littérature...etc, il me semble indispensable de faire un portrait de ce bonhomme. Avec le vin vient l'ivresse, avec l'ivresse la liberté et présentement je me sens libre de commenter, de raconter, de me délecter de ces quelques phrases que m'inspire ce personnage.
Son nom m'est rentré par une oreille et n'est plus ressorti de ma tête tellement il a été évoqué avec respect et fraternité. Je l'ai ensuite aperçu dans un coin de première de couverture et ce fut ma première MonoRencontre ( entre moi et lui mais pas entre lui et moi ). C'est dans le numéro du moi de mars 2009 d'Ambiance culinaire que je fais la connaissance avec Mr. Boschman. ( je ment un peu je l'avais déja vu sur internet en vidéo, avec une brune pour une télé que je ne citerai pas, à l'époque je ne savais pas qui il était )
Je vai directement page 12 et entamme la lecture de l'humeur d'Eric. Je ne vous raconterai pas l'article mais depuis ce jour là, j'ai systématiquement acheté Ambiance (je ment encore, il me manque le numéro d'avril mais faute avouée...) et ce un peu grâce à Eric, et beaucoup pour ma passion qui se dévellopait, sur le tard, pour les métiers de bouche. Revenons en à notre mouton. Justement mouton, il est loin d' en être un : il sera d'abord maitre fromager puis maitre d'hotel et sommelier (avec en 88 une montée sur la plus haute marche pour ces deux discipline, car de la discipline il en faut pour réussir ce tour de main). Le pourquoi du comment de cet article je vai vous l'expliquer. A travers ses chroniques premièrement j'ai appris des choses, j'ai ris, j'ai été interloqué, j'ai réfléchis, j'ai bus, analysé bref j'ai évolué, en d'autres termes j'ai pris de la bouteille. Un matin ( vers 15h28 du matin) j'achète mon mensuel culinaire déjà cité plus haut et, qu'elle n'est pas ma surprise, quand je m'aperçois qu'une entrée pour le salon MEGAVINO l'accompagne (Monsieur Boschman ne rédige plus d'humeur depuis deux numéros). Jusque là rien de transcendant (cool je peux m'en mettre une belle pour pas un rond). Je vai sur le site, le thème "bordeaux" (Mmouai suis plutot Bourgogne pour faire simple), les stands : vins bulgare, allemand, belge (j'en ai gouté il est bon en plus),portugais...etc, le programme et la PAF, comme une explosion de saveur en bouche : conférence sur les vins portugais par..par..Monsieur Eric Boschman évidemment. J'organise donc ma visite : dégustation par ci, rencontre par là, renseignement et enfin ShowTime. Les quelques interessés prennent places sur les sièges en cuir et l'orateur dèrrière le pupitre. Premier tour de force, pas de micro il va falloir capter et en plus garder l'attention de son public dans un salon rempli de personne qui boivent de l'alcool avec en plus des annonces dans les hauts parleurs. Bonjour à droite, on rabroue un peu à gauche et c'est parti. De nouveau ce n'est pas le contenu de la conférence qui nous intéresse, vous n'aviez qu'a être là, mais bien la mise en scène, le talent d'acteur et le charisme du principal interlocuteur. Il place une boutade pour les néerlandophones et je cite quasi littéralement : "un ancien premier ministre a dit que les francophones sont trop bête pour apprendre deux langues, lui il était trop bête pour rester premier ministre". Parfois cinyque, parfois sarcastique souvent humoristique mais surtout un passionné qui dans le cadre de la conférence se fait défenseur et promoteur du vin portugais. Il implique son public, salue à gauche vanne à droite et se permet même de décocher un majeur goulument léché à un passant (un ami j'espère). J'écoute, je retiens, j'apprend, il nous remercie, la cloche sonne et le cours est fini. C'est à nous de le remercier et comme sur un vol charter on applaudi a peine le pilote. MégaBoschman à MEGAVINO, enchanté d'avoir fait votre connaissance Monsieur Eric Boschman

http://webtv-fr.skynet.be/index.html?l1=entertainment&l2=webtv&l3=winetv